Les lois contre ce fléau
Les premières prises de conscience, ont été faites lorsque plusieurs sportifs mouraient. La raison souvent invoquée était : la chaleur, l'épuisement naturel. Même si le dopage existait depuis longtemps personne ne se souciait de rien, aucune loi, aucune législation, aucune interdiction. A cause de ces accidents à répétition les médecins encadrant les équipes du Tour de France se sont réunis pour en conclure que les morts lors des épreuves physiques de n'importe quelles compétitions n'étaient pas naturelles.
Au congrès d'Uriage en 1963, un consensus se dégage en faveur d'une loi, qui sera finalement votée en 1965.
En 1966, un premier contrôle antidopage est organisé à l'issue d'une étape du Tour de France.
Lors du Tour de France en 1967, Tom Simpson meurt sur les pentes du mont Ventoux, cette mort ne reste pas anodine, cela marque le début d'une prise de conscience. L'autopsie décèlera des traces d'amphétamines, sous l'effet desquelles le cycliste britannique est allé au-delà de ses limites physiques, ceci est expliqué car :
Tom Simpson forçait énormément, sans jamais sentir la fatigue, sauf qu'à l'intérieur son cœur souffrait atrocement, ce qui expliqua que lors de l'épreuve du mont Ventoux, Tom Simpson, le jeune cycliste, âgé de 30 ans, mourut en voulant accomplir son rêve : aller toujours plus haut.
La politique joue avec le dopage : Souvent dans les pays de l'Est où une filière de production de champions très élaborée est mise en place en vue d'obtenir des résultats sportifs servant la propagande politique.
Les agences, les associations se forment, et nous pouvons voir que la France est le pays qui veut a tout prix réagir contre ce dopage. L'Agence Française de Lutte contre le Dopage. (AFLD)
La France est l'un des pays à combattre le dopage, cette loi concerne les sportifs de haut niveau et les sportifs professionnels. Nous avons pu remarquer que le dopage n'a pas de législation au niveau intellectuel.
Cette législation continue d'exister avec deux buts :
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Poursuivre, persévérer dans cette lutte pour combattre contre les tricheurs
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Protéger tout sportif face à ce fléau.
Le 2 Février 2000 la liste des substances et des procédés interdis est fixé par l'arrêté ministériel du C.I.O (Comité International Olympique)
Il est interdit formellement :
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Pour les substances : stimulants, narcotiques, agents anabolisants,
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Pour les procédés : dopage sanguin, manipulations pharmacologiques, chimique et physique.
A partir de 1965, plusieurs lois se sont succédé :
-La loi Herzog du 1er juin 1965 : Elle présentait l'inconvénient de ne punir que le sportif contrôlé positif à l'arrivée d'une compétition.
-La loi Bambuck du 28 juin 1989 : Plus complète, elle a prévu d'étendre les sanctions à l'entourage du sportif ayant aidé au dopage, a mis en place les contrôles inopinés réalisés à l'improviste en dehors des compétitions et a créé la Commission nationale de lutte contre le dopage
-La loi Buffet du 23 mars 1999 : Relative à la prévention de la santé du sportif et à la lutte contre le dopage. L'accent y est mis sur le suivi médical du sportif et sur la prise en charge médicalisée des sportifs dopés. Cette loi met en place également le Conseil national de prévoyance et de lutte contre le dopage, qui a pour mission d'analyser les pratiques du dopage et de proposer une harmonie des décisions et sanctions en fonction des fédérations.
- La loi du 5 Avril 2006 : Concerne la protection de la santé des sportifs et la lutte contre le dopage
- loi n°2008-650 du 3 juillet 2008 C’est la dernière en date, elle étend la pénalisation, tout est plus complexe, et nous voyons que la lutte anti-dopage veut que tout s'arrête car :
A la simple prise de produits illicites, même si cela est lié à un besoin thérapeutique, la nouvelle loi prend en compte de tout, les procédures sont donc plus détaillées.
Enfin les incriminations pénales concernent aussi : la vente ; la cession de produits, la fabrication, la production, l’importation, l’exportation et le transport de ces produits.
Pour conclure, un sportif doit avoir un corps sain. Les lois qu'ils l'interdissent sont formelles :
Article L-232-9 du code du sport :
-Il est interdit à tout sportif de haut niveau de détenir ou d’utiliser, sans raison médicale dûment justifiée, des produits ou procédés dopants
Article L-232-10 du code du sport :
-Il est également interdit de les prescrire, de les administrer ou d’inciter à leur usage
Le contrôle des infractions se fait sous anonymat : Article L-232-11 du code du sport. La loi ne veut pas atteindre la vie privée du sportif.
Toutes les personnes habilitées aux contrôles ont le droit d’accès dans les locaux et chez les sportifs entre 6 h et 21 h. Mais par contre, à toute heure lors des compétitions et entraînements. Article L232-14 du Code du Sport
La localisation du sportif lorsqu'on doit le contrôler est très importante. Article L232-15 du Code du Sport
Enfin, un sportif doit se soumettre au contrôle lorsqu'il participe à un entrainement ou a une compétition. Article L232-17 du Code du Sport
Le sportif contrôlé positif peut recevoir des sanctions administratives : Interdire définitivement les compétitions. Article L232-21 du Code du Sport
Un sportif peut redemander sa licence mais celui ci nécessite une attestation par un antenne médicale. Article L231-8 du Code du Sport
La loi peut sanctionner même les médecins, si ces derniers ne transmettent pas les informations. Article L232-4 du Code du Sport
Mais le sportif peut avoir à payer des amendes. Des dispositions pénales qui sont en plus des sanctions administratives.
Si on ne va pas au contrôle ou de violation des interdictions : 6 mois d’emprisonnement et 7500 euros d’amende. Article L232-25 du Code du Sport
En cas de détention ou d'usage de substance ou procédé interdit : un an d'emprisonnement et 3750 euros d'amende. Article L232-26 du Code du Sport
Les règles sont claires, le sportif ne doit en aucun cas tricher. Le sportif est prévenu de tout changement de règles, il ne doit pas le faire, c'est ce que les agences d'antidopage veulent faire comprendre. Ils ne doivent pas essayer d'enfreindre les lois. Malheureusement, un sportif est toujours à soif de réussite est pour cela il se doit de tricher.
A partir de là, les pays du monde entier réagisse pour arrêter les tricheurs.
En Afrique : Instituts Africaine pour un sport sans dopage ; au Bahamas : Comité National antidopage de Bahamas
La première association crée contre le dopage est l'A.M.A., l'Agence Mondiale Antidopage. Elle a été créée en 1999, le 10 novembre. Cette fondation est financée en intégralité par le Comité International Olympique (C.I.O.), son siège principal se trouve à Montréal. Depuis 2002 le C.I.O. paye avec les gouvernements, à parts égales. Les activités principales de l'agence comprennent la recherche scientifique, l'éducation, le développement de programmes antidopage et la surveillance du respect du Code mondial antidopage
L'A.M.A. publie également chaque année : La liste des substances et méthodes interdites.
En tant qu'organisation à la tête du mouvement antidopage, l'A.M.A. fait avancer cette lutte contre le dopage
On pourra dire que l'histoire Festina (en 1998, lors du Tour de France le médecin de Festina se fait contrôler par la douane, au niveau la frontière Franco-belge, le 8 juillet 1998, on découvre alors : 500 doses de produits dopants et stupéfiants dont : 235 ampoules d'érythropoïétine (EPO) avec 120 capsules d'amphétamines, 82 solutions d'hormones de croissances, 60 flacons de testostérone) est un mal pour un bien car :
- après cette affaire le CIO a décidé de réunir tout le milieu sportif et les gouvernements pour mettre fin à ce dopage.
Cette conférence s'est déroulée en Suisse, les 2 et 4 février 1999 à Lausanne. Ce qui a fait l'objet du texte écrit dit : « Déclaration de Lausanne sur le dopage dans le sport »
Cette fondation a pris effet de suite et a donné lieu à la création d'une agence internationale antidopage indépendante, et déjà au point pour les J.O. de Sydney en 2000
L'Agence est ouverte le 10 Novembre 1999 à Lausanne, pour promouvoir la lutte contre le dopage. Elle est basée sur une représentation égale entre les pouvoirs publics et le mouvement olympique.
En 2001, l'A.M.A. décide d'aller s'installer à Montréal.
En France aussi, une association est créée en 2006 : L'Agence Française de Lutte contre le Dopage. Cette association a était créée après la loi du 5 avril 2006 relative à la lutte contre le dopage et à la protection de la santé des sportifs.
En réalité, c'est le décret du 29 septembre 2006 l’a fait réellement naître le 1er octobre.
Pour se rapprocher des statuts préconisés par l’Agence Mondiale Antidopage, elle succède au :
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Conseil de Prévention et de Lutte contre le Dopage, C.P.L.D. : qui était une simple autorité administrative ;
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Au Laboratoire National de Détection du Dopage, L.N.D.D. de Châtenay-Malabry, établissement public classique
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Et au ministère chargé de sports, pour ses attributions dans la définition de la stratégie des contrôles antidopage et leur organisation.
L'association se charge d'organiser la lutte contre le dopage.
Cette agence définit les programmes de contrôles antidopage, elle a le droit de sanctionner aussi ; elle décide de l'autorisation des produits à usage thérapeutique ; son rôle aussi est de prévenir, d'éduquer et de rechercher les mises en œuvre en matière de lutte contre le dopage ; elle est associée aux activités internationales dans le domaine de la lutte contre le dopage ; chaque année elle fait un rapport d'activité au Gouvernement et au Parlement et ce rapport sera rendu public.
Les fédérations elles aussi jouent un rôle important : Elles prennent soin de leurs joueurs, elles veillent sur eux. Elles préviennent des risques de l'utilisation des produits illicites. Elles assurent l'organisation des visites médicales.
L'A.F.L.D. est l'un des 33 laboratoires antidopage désignés par l'agence mondiale d'antidopage (A.M.A.)
Il est en mesure de détecter, identifier, quantifier, les substances interdites dans le sport figurant sur la liste publiée chaque année par décret (axe exécutoire du 29 septembre) issue de la liste établie par l’A.M.A., cette liste s'enrichit au fil des années
Plusieurs méthodes d'analyses les laboratoires, et plus précisément le laboratoire de l'A.F.L.D.
On envoie au laboratoire deux flacons : A et B scellés, en gardant l'anonymat de la personne qui passe son contrôle.
Lorsque le flacon A est analysé, le B ne l'est pas mais peut l'être en complément, on appelle ça une contre analyse.
Tout se déroule dans un ordre logique c'est à dire : dans un premier temps, les échantillons subissent un dépistage rapide, on recherche les substances illicites, prohibées.
Ce dépistage est important est a pour but de trier les échantillons : Les négatifs pour lesquels aucune autre recherche n’est réalisée ; les positifs (suspects) qui doivent subir une ou des confirmations.
Les confirmations faites lors des analyses permettent :
- De savoir et d’identifier d'une façon certaine les substances illicites retrouvées lors du dépistage rapide, et de temps en temps à savoir la quantité des substances lorsque l'analyse est positive (molécules à seuil de positivité)
- Enfin, à déterminer l’origine endogène ou non des substances naturellement présentes dans l’organisme.
Comme exemple : Les stéroïdes endogènes comme les Testostérones
Dans la plus part des cas, l'analyse ne se fait pas d'un coup, c'est à dire qu’on n’analyse pas directement, on essaye d'extraire les molécules (extraire les composés) qui y sont présents.
Ensuite, interviennent plusieurs techniques, cela dépend du composé trouvé lors de l'analyse faite :
Dans le domaine de la Chimie :
Tous les extraits sont analysés par chromatographie gazeuse et chromatographie liquide couplées à la spectrométrie de masse.
La chromatographie : permet de séparer les molécules présentes dans l’extrait. (Ce processus est utilisé en classe lorsque nous étudions la couleur, c'est pour savoir si une couleur est monochromatique ou poly chromatique)
Cela est la même chose pour analyser les composés.
La spectrométrie de masse : permet une identification à partir de certaines caractéristiques physico-chimiques.
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La spectrométrie est aussi utilisée lorsque les composés sont naturels, cette technique est complétée par la spectrométrie de masse de rapport isotopique du carbone, cela permet d'identifier leur origine, cela n'est pas tout le temps le cas. Par ailleurs, cette section dispose d’un parc d’appareils analytiques moderne qui évolue régulièrement du fait des progrès technologiques.
Dans le domaine biologique :
Ces techniques sont similaires aux techniques utilisées en biologie médicale, elles sont adaptés à chaque type de molécule recherchée, pour identifier des substances on compte beaucoup sur les reconnaissances des anticorps spécifiques.
Dès que les analyses arrivent au laboratoire, on compte quinze jours à peu près pour les analyser lorsque c'est au niveau international. Mais nous comptons, un mois pour les compétitions nationales. Pour réduire ces délais il faut en faire la demande.
Pour être au niveau, et être en mesure de pouvoir connaître toutes les substances qui sont tous les ans ajoutées sur la liste de l'A.M.A., les laboratoires consacrent 15% de leur temps à la recherche et au développement.